In Lieu of What Was
Alia Farid
“In Lieu of What Was” (2019) est une série de sculptures géantes en fibre de verre inspirées des fontaines publiques du Koweït. Il s’agit d’une œuvre de l’artiste koweïto-portoricaine Alia Farid (1985).
L’eau, ou son absence, est un thème constant dans l’œuvre de Farid. Dans le paysage désertique de son pays, l’eau est très rare ; l’eau disponible est extraite par dessalement de l’eau de mer.
Les sculptures sont réalisées à l’aide de moules utilisés pour fabriquer des fontaines publiques, caractéristiques du paysage urbain du golfe Arabo-Persique. Les fontaines ont la forme de différents vecteurs d’eau. Il y a un pot traditionnel en argile, la bouteille en plastique bien connue, une zamzamiya en forme de vase (utilisée pour l’eau bénite de la source Zamzam à la Mecque), une jarrah en forme d’amphore, un château d’eau koweïtien et un heb (un système de refroidissement par évaporation utilisé pour désaliniser l’eau). Sur le côté, une cavité permet d’insérer un petit évier, ce qui montre bien la fonction initiale des moules. Les grandes fontaines, appelées sabil (mot arabe signifiant “chemin”), sont souvent payées par les familles pour honorer un défunt.
Farid relie l’histoire, le développement économique et la culture matérielle dans une visualisation subtile mais convaincante de la crise écologique dans le golfe Persique et de ses exigences incessantes à l’égard de la nature.
Dans la vallée de la Meuse également, nous sommes confrontés à des problèmes d’eau croissants en raison du changement climatique. Alors que des pénuries se produisent ailleurs, dans la partie centrale de la vallée de la Meuse, les eaux souterraines doivent être continuellement pompées pour résoudre le problème du gouffre minier.
Nous remercions la municipalité de Maasmechelen et De Vlaamse Waterweg nv.