Mark Dion célèbre le paysage d’Herbricht avec une nouvelle oeuvre pour le projet L’art en bords de Meuse

Le nom du premier artiste international participant au projet Kunst aan de Maas (L’art en bords de Meuse) est désormais connu. L’Américain Mark Dion va créer dans la commune belge de Lanaken un arbre de vie composé d’animaux et d’objets évoquant le paysage environnant. Le délai de réalisation de cette œuvre est fixé au plus tôt au 30 juin 2022. Par ailleurs, la première œuvre de Benjamin Verdonck pourra être admirée à la chapelle de Boyen (Dilsen-Stokkem).

Lanaken accueille Mark Dion

L’artiste Mark Dion (New Bedford, Massachusetts, 1961) n’en est pas à son coup d’essai dans la vallée de la Meuse. Il est internationalement acclamé pour son travail axé sur les questions écologiques et la perception de la nature.

C’est pourquoi le comité de sélection artistique a tenu à choisir son œuvre qui s’inscrit dans l’ADN du projet et est totalement en lien avec le paysage d’Herbricht et ses alentours, dominés par la vallée de la Meuse et la présence du fleuve. Pendant les inondations de juillet dernier, ce lieu fut littéralement un refuge pour les animaux. Le « Tree of Life » de Mark Dion en est d’autant plus symbolique.

Mark Dion a accepté l’invitation et dessiné une impressionnante sculpture d’environ 8 mètres de haut. Elle représente un arbre de vie composé d’animaux et d’objets trouvés dans l’environnement proche de l’œuvre. L’arbre, riche de sens, permet également au visiteur de faire sa propre interprétation. On peut le voir comme une généalogie subjective de l’évolution, un arbre de vie mythologique reliant le ciel, la terre et le monde souterrain, ou autre chose. Pour le choix des animaux et des insectes, l’artiste a regardé à la fois les espèces jadis présentes dans la vallée de la Meuse – comme l’esturgeon ou encore le mosasaure –, mais aussi celles qui y vivent encore aujourd’hui comme le castor ou l’iconique cheval Konik. Ils ont une valeur naturelle et symbolique pour la région. Quant à la relation entre les différents animaux, elle est laissée à l’imagination de chacun.

Petits gestes et grand impact

L’artiste belge Benjamin Verdonck (Anvers, 1972) aime explorer à pied la vallée de la Meuse. En chemin, il ramasse des objets qui racontent quelque chose sur la région – des cailloux aux graines en passant par des emballages en plastique et des bijoux perdus. Il traite ensuite ces objets du quotidien comme des espèces de reliques qu’il présente de manière unique dans différentes chapelles de la vallée de la Meuse.   Ils se transforment ainsi en réflexions  particulières sur la place de l’humain dans le monde. L’œuvre est présentée pour la première fois dans la Chapelle Onze-Lieve-Vrouw van Zeven Smarten (N.-D. des Sept Douleurs) à Boyen (Stokkem). Entre-temps, la collection d’objets trouvés par Benjamin Verdonck s’agrandit à chacune de ses promenades dans la région. Il les utilise pour créer de nouvelles séries qu’on pourra prochainement découvrir à la chapelle Sainte-Rita au domaine de Sipernau et à l’église-musée Saint-Pierre d’Oud-Rekem.

Infos pratiques

Kunst aan de Maas (L’art en bords de Meuse) est une initiative de Z33, Maison d’Art Actuel, Design & Architecture (Hasselt) et Le Paysage régional Campine et Pays de la Meuse (Regionaal Landschap Kempen & Maasland). 

Le projet est soutenu par Flandres, notamment Toerisme Vlaanderen et Fonds Culturele Infrastructuur (FoCI), De Vlaamse Waterweg et les 5 communes de la Meuse flamande (Kinrooi, Maaseik, Dilsen-Stokkem, Maasmechelen en Lanaken). Le projet est réalisé en coopération avec de nombreux acteurs actifs dans la vallée de la Meuse.

Pour cette première présentation du travail de Benjamin Verdonck, nous remercions Kerkfabriek Sint-Elisabeth Stokkem et Stad Dilsen-Stokkem. La chapelle de Boyen est ouverte tous les jours de 9 à 17 heures.

Publié à

20.01.2022

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